Nice Jazz Festival 2022
Présentation de la Programmation
A quelques mois de cet évènement très attendu par les Niçois et tous les amateurs de jazz et de musiques actuelles, Christian Estrosi, Maire de Nice, Président de la Métropole Nice Côte d’Azur, Président délégué de la Région Provence-Alpes-Côte d'Azur et Sébastien Vidal, Directeur Artistique du Nice Jazz Festival ont levé le voile, ce vendredi 8 avril 2022, sur les grands noms d’envergure nationale et internationale, les légendes du jazz
et les découvertes d’aujourd’hui.
Une programmation éclectique pour ce qui s’annonce comme le rendez-vous
immanquable de l’été !
Après deux ans d’incertitude liés à la crise sanitaire, le Nice Jazz Festival va retrouver
ses 2 scènes dans le cadre unique de la place Masséna et du Théâtre de Verdure
pour sa nouvelle édition du 15 au 19 juillet 2022.
VENDREDI 15 JUILLET 2022
--------------------------------------------------
EMILE PARISIEN SEXTET « LOUISE » FEAT. THEO CROKER
Scène Théâtre de Verdure – 19h30
Figure essentielle d’un jazz français créatif et inspiré, Émile Parisien a parcouru ce début de siècle comme peu ont su le faire : jeune pousse de Marciac au tournant des années 2000, le saxophoniste alto et soprano s’est appliqué à explorer la tradition et l’histoire tout en les dépassant largement. Une évolution qui doit beaucoup à la curiosité d’Emile Parisien, dont le profil d’étoile montante du jazz s’est peu à peu affiné pour laisser transparaître un artiste plus complexe à l’esprit aiguisé, au-delà d’évidentes apparences. Depuis ses collaborations avec Daniel Humair, Vincent Peirani, Joachim Kühn ou Michel Portal jusqu’aux innovations aux côtés de Jeff Mills ou avec son Quartet chez ACT, Emile Parisien s’est imposé, en France et à l’échelle européenne, comme le catalyseur d’idées nouvelles, jusqu’aux confins de territoires balisés (au sein, dernièrement, du projet XXXX, aux côtés de Wollny, Lefebvre et Lillinger, toujours chez ACT). Une philosophie toute trouvée pour le futur nouveau sextet d’Emile Parisien, baptisé Louise, aux côtés des Français Roberto Negro et Manu Codjia, grâce auquel le saxophoniste franchit l’Atlantique pour s’associer aux Américains Joe Martin, Nasheet Waits et Theo Croker. Son projet le plus ambitieux à cette date, à n’en pas douter.
LADY BLACKBIRD
Scène Massena – 20h00
Marley Munroe aka Lady Blackbird n'avait pas l'intention de déclencher une révolution. Pourtant, c'est exactement ce qu'elle a fait. Le 27 mai 2020, la chanteuse basée à Los Angeles, a sorti son premier single, une reprise du célèbre « Blackbird » de Nina Simone, référence dans la lutte pour les droits civiques. Près de six décennies plus tard, l'assassinat de George Floyd, survenu deux jours avant la sortie de la version de Lady Blackbird, a donné à cette nouvelle interprétation une puissance coïncidente mais non moins brutale.
Minimal mais riche, classique mais d'actualité, à la fois doux et puissant, Black Acid Soul, le premier album de Lady Blackbird, lève le voile sur une artiste fantastique à la personnalité intense, au talent inné et à la voix envoûtante. Entre reprises et originaux, les 11 titres qui le composent constituent un univers propre à Lady Blackbird et font d’elle l’une des meilleures nouvelles voix du moment. Êtes-vous prêts à vous envoler avec Lady Blackbird ?
NDUDUZO MAKHATHINI
Scène Théâtre de Verdure – 20h45
Nduduzo Makhathini est à la fois jazzman et shaman. Il a grandi dans les collines luxuriantes et accidentées de Umgungundlovu en Afrique du Sud, un paysage périurbain dans lequel la musique et les pratiques rituelles étaient liées en symbiose. Né dans une famille de musiciens, son amour pour la musique a commencé très jeune. L’Église a également joué un rôle important dans son intérêt et sa compréhension de la musique, puisque dans ses jeunes années, il allait d’église en église à la seule recherche de musique. Les légendes du jazz sud-africain sont également de véritables influences, et plus particulièrement Bheki Mseleku, Moses Molelekwa et Abdullah Ibrahim. Professeur et chercheur, Makhathini est le chef du département musique de l’université de Fort Hare, dans la province du Cap-Oriental. Il s’est produit à de nombreux festivals réputés tels que le Cape Town International Jazz Festival et l’Essence Festival (à la Nouvelle-Orléans et en Afrique du Sud), et en 2019 il a fait sa première apparition au Blue Note Jazz Club de New York. Il jouera à Nice le répertoire de « Modes of Communication : « Letters from the Underworlds » : un Jazz très spirituel qui prend sa source dans les musiques sud-africaines et se teinte de couleurs coltraniennes.
CURTIS HARDING
Scène Massena – 21h15
Auteur-compositeur-interprète, batteur, guitariste et producteur : Curtis Harding a créé sa propre synthèse de soul, de rock, de blues, de gospel, de psychédélisme et de R&B. Il appelle ça le « Slop and Soul ». Le “ slop “ c’est une mixture boueuse, pour Curtis Harding ça symbolise la culture du Sud des Etats-Unis, quant à la soul c’est celle de son héritage. Les chansons d'Al Green et Sam Cook qui l’ont bercé et sa mère choriste de Gospel qui le faisait chanter dans les églises. Des années plus tard, installé à Atlanta, il rejoint le groupe de Cee-Lo Green et s’est lié d’amitié avec les Black Lips – il joue aussi dans Night Sun avec Cole Alexander. Une certitude : Curtis Harding n’aurait pas pu faire autre chose que musicien. Et l’on s’en réjouit à l’écoute d’un premier album sorti en 2015 baptisé « Soul Power ». Un titre qui colle parfaitement à ce garçon aux allures de star – comme le rappellent ses accointances avec la marque Yves-Saint-Laurent et son créateur Hedi Slimane – puisqu’il excelle dans le rhythm’n’blues vintage et les chansons qui transpirent la sensualité et le groove. Deux ans plus tard, le prodige revient frapper fort avec son nouvel opus « Face Your Fear » paru à l’automne 2017. Mélangeant garage-rock, soul et gospel à foison, Curtis Harding continue d’ouvrir grand la porte de ses influences musicales toujours aussi riches et impressionnantes. En 2021, Curtis Harding a de nouveau marqué un retour attendu avec l’album « If Words Were Flowers » : il invoque plus que jamais le spectre du grand Curtis Mayfield et prouve, avec strass et paillettes, qu’il ne partage pas le même prénom avec le roi de la soul pour rien.
CHRISTIAN MCBRIDE & INSIDE STRAIGHT
Scène Théâtre de Verdure – 22h30
Voici le 12ème album de l’élégant contrebassiste Christian McBride, moment intense de pur bonheur, entouré de musiciens de rêve dont l’excellent vibraphoniste Warren Wolf, pour ce Live at Village Vanguard. Inside Straight est le quintet qui a inauguré la collaboration de McBride avec Mack Avenue Records (sortie de Kind of Brown en 2009). Les deux enregistrements live du bassiste à la tête de ces deux ensembles ont eu lieu au cours d’une période consécutive de deux semaines en décembre 2014, un engagement rare offert uniquement aux artistes de jazz les plus vénérés par le club de jazz de référence aux USA. Comme toujours, sous un aspect relativement classique Christian McBride explose, dans ses compositions et interprétations, proposant au coeur de cet album un magnifique hommage à Maya Angelou, que certain appelaient Dr Angelou, auteur, essayiste et poétesse américaine dont le travail portait autour des droits civiques et décédée en 2014. Car Christian McBride, c’est aussi un intellectuel, qui oeuvre aussi pour la communauté noire américaine, et un des dignes représentants, comme Wynton Marsalis, de l’histoire de la musique noire américaine au travers du jazz. Live at Village Vanguard est en ce sens l’héritage de toute une culture. Les amateurs d’un jazz classique ne s’y perdront pas, et les amateurs d’un jazz moderne salueront l’inventivité et la qualité des compositions.
IBRAHIM MAALOUF « CAPACITY TO LOVE »
Scène Massena – 23h00
Ibrahim Maalouf, l'instrumentiste français le plus populaire de la scène musicale française, crée à nouveau la surprise pour son 16ème album avec un programme inédit où il pousse la porte du hiphop. Né à Beyrouth en 1980, sa carrière l’a amené́ à voyager à travers plus de 40 pays dans le monde et à se produire dans les plus prestigieuses salles de spectacles. En 2016, il entre dans l’histoire en devenant le premier jazzman à remplir la plus grande salle de concert en France. Il se produit le 14 décembre 2016 à l’Accor Arena de Paris Bercy pour un show historique affichant complet plus de 8 mois à l’avance. La même année, il est qualifié́ de « virtuose » par le prestigieux quotidien new-yorkais le New York Times. Récompensé́ à deux reprises par une Victoire du Jazz et par deux Victoires de la Musique, il est le seul instrumentiste à recevoir cette prestigieuse distinction en plus de 35 ans d’existence. Son amour pour le cinéma l’a amené́ à composer de nombreuses bandes originales de films. En 2017, il reçoit le César de la Meilleure Musique de Film, le Prix Lumière pour le film « Dans les forêts de Sibérie » et un Echo Jazz en Allemagne. Lors d’un concert au Montreux Jazz Festival en 2017, il est repéré́ par le
producteur légendaire Quincy Jones. Suite à cette rencontre, Ibrahim Maalouf devient l’un des artistes que le producteur américain encourage régulièrement via la Quincy Jones Productions basée à Los Angeles. En Novembre 2020, à l’occasion de son 40ème anniversaire, il sort « 40 MELODIES », un album unique dans lequel figurent de nombreux invités d’exception tels que Sting, Kronos Quartet, Marcus Miller, Jon Batiste, Alfredo Rodriguez, Richard Bona, Matthieu Chedid, Trilok Gurtu, Hüsnü Senlendirici, Arturo Sandoval, et bien d’autres encore. Entre 2007 et 2021, Ibrahim produit, compose, arrange et réalise plus de 19 albums pour lui et pour d’autres artistes. Une nouvelle fois là où on ne l’attend pas, le musicien présentera sur scène un album inattendu avec une liste impressionnante d'invités, tous aussi incroyables les uns que les autres !
SAMEDI 16 JUILLET 2022
--------------------------------------------------
GABI HARTMANN
Scène Théâtre de Verdure – 19h30
Les voyages forment peut-être la jeunesse ; celle de Gabi Hartmann, sûrement. Chanteuse, auteur, compositrice et guitariste, elle grandit à Paris où elle se passionne pour le jazz et les musiques du monde dès son plus jeune âge, et à 20 ans, elle s’envole pour le Brésil pour ses études de Sciences Po. Plongée dans la samba et la bossa nova de Rio, elle décide de poursuivre des études d’ethnomusicologie à Londres. Ses autres voyages en Afrique du Sud, en Guinée, au Portugal et récemment aux États-Unis ont fait d’elle une artiste nourrie d’influences multiples. A l’occasion de l’enregistrement d’un album collectif à New York en 2018, elle fait la rencontre du producteur et auteur-compositeur américain Jesse Harris, célèbre pour ses collaborations avec Mélody Gardot, Norah Jones ou Madeleine Peyroux. Ils commencent à écrire des chansons ensemble et Jesse devient le producteur de son premier projet solo. Après quelques temps passés à se produire dans les clubs et les bars de New York, Gabi décide de sortir son 1er single « Always seem to get things wrong », chanté en deux langues, en mai 2019. Son premier EP, sorti en octobre dernier, est un mélange original de diverses collaborations dans un univers français, américain, brésilien propre à Gabi Hartmann. C’est une quête sonore nostalgique dont les influences vont du jazz à la chanson française en passant par les musiques brésiliennes. De sa voix de velours mêlant mélancolie et douceur, elle aborde avec une plume légère et profonde des thèmes très personnels comme l’erreur ou l’errance mais aussi plus politiques avec « la mer », sur le sort des migrants en Méditerranée.
THE BROOKS
Scène Massena – 20h00
Il faut parfois explorer les terres les plus froides pour découvrir les sons les plus ardents ! Grâce à leur savant mélange de soul et de funk, The Brooks brouille les repères géographiques... Né de l’amour commun de ses musiciens pour la musique funk et soul authentique, The Brooks ne cesse de cumuler les bons coups depuis sa création en 2013. En plus d’une résidence de 3 mois, qui dure finalement depuis 3 ans au Dièze Onze - un bar jazz mythique de Montréal, The Brooks a récemment impressionné les foules du Festival international de Jazz de Montréal. Nommé « secret le mieux gardé du funk canadien » par le journal québécois La Presse, The Brooks est un groupe de musiciens accomplis, bien connu sur la scène soul/funk Outre-Atlantique. Les instrumentistes experts dirigés par Alexandre Lapointe forment un combo éblouissant avec le frontman Alan Prater, un showman incroyablement énergique qui a travaillé aux côtés de certains des plus grands noms de l'industrie musicale. Ce groupe passionné et expérimenté attise le feu sacré à chacune de ses prestations ! 50 ans de musique afro-américaine sont condensés dans l'esthétique du groupe. Dans leurs concerts et dans leurs disques, on peut entendre la méticulosité de James Brown, la gourmandise de D'Angelo, le rayonnement de Fela Kuti, l'ouverture intergénérationnelle de Herbie Hancock et l'esprit novateur de J Dilla. Après 8 ans d'existence, avec un EP et deux albums, ils ont déjà remporté de nombreux prix et nominations (GAMIQ, Independent Music Awards, ADISQ...) et se sont construits une solide réputation dans le monde indé québécois.
SAMY THIEBAULT « AWÉ! »
Scène Théâtre de Verdure – 20h45
Thiébault clôt avec « Awé! » une trilogie initiée par « Caribbean Stories » et suivie de « Symphonic Tales ». Ce nouvel album met en avant le désir de créolisation musicale du saxophoniste : créer un langage nouveau à partir d'éléments piochés tant dans les musiques caribéennes que dans le jazz moderne et classique. Né en Côte D'Ivoire de parents enseignants, Samy Thiébault suit un parcours classique au sein du Conservatoire National de Région de Bordeaux avant de rentrer en 2004 au prestigieux Conservatoire National Supérieur de Musique de Paris. Parallèlement à ses études musicales il obtient une maîtrise de philosophie mention TB à l'unanimité en Sorbonne (2001). « Blues For Nel » sort en 2004, suivront ensuite avec une certaine régularité « Gaya Scienza » en 2007, « Upanishad Expériences » en 2010. En 2013 paraît « Clear Fire » qui lui permet de conquérir un public qui s’agrandit au gré des sorties et des concerts. La sortie en 2015 de « Feast of friends » en hommage aux « Doors » constitue un tournant majeur dans le parcours de cet artiste : la tournée de ce projet est elle aussi conséquente : 4 continents en un an, les principaux festivals et scènes européens. L’année 2016 verra une nouvelle étape se réaliser avec le projet « Rebirth » : un album qui lui permettra de convier l’immense trompettiste Avishai Cohen. La réception de celui-ci fait accéder Samy au rang des musiciens les plus importants et emblématiques de sa génération. En 2018 sort « Caribbean Stories », un album en forme de voyage subjectif au coeur des Caraïbes, dont le saxophoniste est tombé amoureux de la culture lors d’une tournée au Venezuela en 2014. C’est aussi une année d’intense collaboration en tant que Sideman : Rhoda Scott, Thierry Maillard, Manu Guerrero, Minino Garay… En septembre 2019 sort un projet concrétisant un rêve de plus de dix années pour Samy Thiébault : celui d’écrire une suite pour orchestre symphonique et quintet de Jazz, tout en unissant les univers de la musique française du XXème siècle, du Jazz spirituel noir américain des années soixante et de la musique classique indienne. Ce sera l’album « Symphonic Tales ». L’année 2021 verra la sortie d’un album ambitieux, enregistré aux quatre coins du monde (Miami, Cuba, France, Sao Polo), et aux influences aussi riches que variées, « Awé! » Un voyage subjectif sur la route des esclaves en terres de colonisations. Une invitation autour du monde, à la créolité, à la danse et à la créativité ! Le saxophoniste nous présente le dernier volet de son triptyque caribéen, une oeuvre splendide : « Awé! » c’est le cri de cette musique, c’est le cri du Jazz !
FATOUMATA DIAWARA
Scène Massena – 21h15
Dès l’enfance, Fatoumata Diawara (tout le monde l’appelle Fatou) exécute à merveille l’extravagante danse didadi de Wassoulou, le pays de ses ancêtres au Mali occidental dans la troupe de son père. De caractère très indépendant, à dix-huit ans, Fatou part à Paris pour jouer au théâtre dans Antigone de Sophocle mis en scène par Kouyaté. Elle retourne au Mali en 2001 pour le tournage de Sia, film dans lequel elle tient le rôle-titre. En 2002, le directeur de la compagnie Royal de Luxe vient à Bamako lui offrir un rôle dans son nouveau spectacle qui lui permet de jouer dans le monde entier. Pendant les répétitions et les moments de calme, elle s’amuse à chantonner en coulisses ; en l’entendant, le directeur la fait bientôt chanter pendant les spectacles. Encouragée par l’accueil du public, elle commence entre les tournées à se produire dans des clubs parisiens. C’est là qu’elle rencontre le musicien et producteur malien Cheikh Tidiane Seck qui la fait revenir au Mali pour faire les choeurs sur les albums qu’il réalise pour Oumou Sangaré (Seya) et Dee Dee Bridgewater (Red Earth). À son retour en France, poussée par Rokia Traoré qui l’encourage aussi à jouer de la guitare, Fatou joue le rôle de Karaba dans la comédie musicale Kirikou. Oumou Sangaré la présente au label World Circuit, l’enregistrement de son premier album peut commencer… « Fatou » sort en octobre 2011. Entre les sessions d’enregistrements et ses premiers concerts, Fatou trouve malgré tout, le temps de participer au projet Africa Express de Damon Albarn, sans oublier AfroCubism et le projet Imagine de Herbie Hancock et le nouvel album de Bobby Womack. En 2014 elle fait une tournée européenne avec le pianiste cubain Roberto Fonseca, les deux artistes lancent ensuite l’album Live : At Home (Live in Marciac). Ces dernières années, Fatoumata Diawara a continué d’évoluer en partageant la scène avec de nombreux artistes tels que Mayra Andrade, Omara Portuondo, Oumou Sangaré. Aujourd’hui, la chanteuse concilie ses concerts solos, avec différents projets tels que la tournée Mali Blues, le projet musical de Matthieu Chedid « M », avec Toumani et Sidiki Diabate, et son projet « Olympic Café Tour » avec la chanteuse Marocaine Hindi Zahra.
KENNY BARRON TRIO
Scène Théâtre de Verdure – 22h30
Kenneth Barron naît à Philadelphie en 1943. Il étudie le piano auprès de la soeur de Ray Bryant, et progresse si vite qu’en 1957 il collabore déjà avec l’orchestre de Mel Melvin, un groupe local dans lequel joue également son frère disparu, le saxophoniste Bill Barron. En 1960, Kenny déménage à New York, où il commence à travailler avec James Moody avec une mémorable Jam Session au Five Spot Café. En 1963 il entre dans le groupe de Dizzy Gillespie recommandé par Moody. Il reste avec Dizzy jusqu'en 1966. La suite, c’est une longue liste de collaborations qui font de lui une légende, Milt Jackson, Jimmy Heath ou Buddy Rich. Et c’est en 1973 qu'il entame une carrière de soliste avec Sunset to Dawn. En 1981, avec Charlie Rouse, Ben Riley et Buster Williams ils forment SPHERE « un Tribute to Thelonious Monk », une de ses grandes idoles. Au début des années 80, Kenny commence à enregistrer en trio, et collabore avec le vibraphoniste Bobby Hutcherson, il enregistre avec Stan Getz et intègre sa formation. Un duo légendaire qui va énormément se produire et sortir des disques notamment, des lives mémorables. Dans les années 1990, Kenny était déjà universellement considéré comme l'un des principaux représentants du piano-jazz contemporain. Accompagné de ses fidèles partenaires Ray Drummond à la contrebasse et Ben Riley à la batterie, Barron se produit dans les festivals de jazz, les concerts et les clubs du monde entier. Au cours de la dernière décennie, Barron a fait une tournée avec le spectacle An Evening With Two Pianos (avec Mulgrew Miller, Benny Green et Eric Reed) et a collaboré avec le contrebassiste Dave Holland. En juin 2015, Kenny s'est réuni en studio avec ses complices habituels Kiyoshi Kitagawa et Johnathan Blake pour enregistrer « The Book of intuition ». Son dernier enregistrement, « Concentric Circles », en format quintet, est sorti en 2018 et a connu un succès immédiat auprès des fans et des critiques, remportant le prix du meilleur album de l'année de l'Académie française de jazz. Le style de Kenny, raffiné, articulé et imaginatif, est issu de l'école de Détroit. Selon les propres mots de Barron, « ...Hank Jones, Tommy Flanagan, Wynton Kelly, vous savez...mais je commence à être un peu plus aventureux... j'aime prendre de nouveaux risques ».
CLARA LUCIANI
Scène Massena – 23h00
Ça commence avec un coeur qui bat. Ce coeur, c’est celui de Clara Luciani, qui donne son titre à son deuxième album. Depuis la sortie de son premier album, « Sainte-Victoire » qui incluait son single « La Grenade », chanson pop métamorphosée en hymne générationnel et féministe, Clara ne s’est jamais arrêtée. Récompensée par deux Victoires de la Musique, elle a enchaîné́ plus de 200 concerts, d’intimes guitares-voix à de nombreux Olympia survoltés. Pour habiller les chansons qu’elle a composées seule à la guitare pendant sa tournée, Clara réunit autour d’elle, Sage (Woodkid, Revolver), son complice sur Sainte-Victoire, Pierrick Devin (Phoenix, Lomepal), Yuksek ainsi que ses amis, dont on entend les rires et les claps dans les mains. Mais aussi à Breakbot, magicien du beat avec qui elle partage l’amour du disco, de la French touch, des cascades de cordes et des basses véloces, inspirées aussi bien d'Abbaque que de celles d’Arcade Fire. Un album qui résonne comme une invitation à la fête, avec paillettes et boule à facettes virtuelles brillant de mille feux portés par des rythmes teintés de soul et des refrains qui filent le sourire.
DIMANCHE 17 JUILLET 2022
--------------------------------------------------
EMMET COHEN
Scène Théâtre de Verdure – 19h30
Le pianiste et compositeur de jazz américain aux multiples facettes, Emmet Cohen, est l'une des figures artistiques essentielles de sa génération. Downbeat a fait l'éloge de son « toucher agile, de sa foulée mesurée et de son vocabulaire harmonique chaleureux, qu’il utilise pour communiquer avec les autres musiciens et le public à ce qu'il appelle le niveau d'humanité le plus profond ». Leader du « Emmet Cohen Trio », Emmet Cohen est un artiste de jazz international qui inspire les étudiants interprètes de tous âges à devenir, comme lui, sensibles à la musique, à l'écoute de leur public. Il s'est produit aux festivals de jazz de Newport, Monterey, entre autres, et dans de nombreux lieux, dont le Rose Hall et le Kennedy Center. Emmet Cohen a également joué dans des boîtes de nuit légendaires, telles que le Village Vanguard, le Blue Note, le Dizzy's Club Coca-Cola, le Birdland, le Jazz Standard, le Ronnie Scott's et le Jazzhaus Montana. Il est l'organiste en résidence du Hammond B-3 au club de jazz SMOKE de Harlem. Ayant étudié le piano selon la méthode Suzuki à l'âge de trois ans, il est diplômé en piano jazz de la Manhattan School of Music. (M.M.) et de l'Université de Miami (B.M.). Il a été finaliste de la bourse Cole Porter de l'American Pianists Association (2015, 2011) et du Thelonious Monk International Piano Competition (2011).
Cohen a joué ou collaboré avec Ron Carter, Benny Golson, Jimmy Cobb, George Coleman, Jimmy Heath, Tootie Heath, Houston Person, Christian McBride, Kurt Elling, Billy Hart, Herlin Riley, Lea DeLaria, et Bill T.Jones.
HYPNOTIC BRASS ENSEMBLE
Scène Massena – 20h00
En 2020, Hypnotic Brass Ensemble, fanfare funk, fêtait ses 20 ans de fraternité musicale. Le retour (plus jazzy, hip-hop, groovy, funky que jamais) de sept fils prodiges ! Hypnotic Brass Ensemble, c’est une fratrie venue de Chicago et composée de sept cuivres, tous fils de Phil Cohran, trompettiste du Sun Ra Arkestra. Élevés au grain de folie, au jazz le plus débridé qui soit, les héritiers n’ont pas démérité. Durant 20 ans, ils ont travaillé le legs paternel jusqu’à ciseler leur propre trésor musical, qui rayonne et embrase l’album paru l’an dernier. Soutenue, et c’est une première, par une guitare et une basse, leur musique composite combine jazz, funk, rock, hip-hop, rythm‘n blues, chanson, fanfare New Orleans, et taquine même parfois la house ou la soca. Elle nous rappelle que les musiques afro-américaines sont bien les héritières d’une seule et même lignée. La folle énergie qui se dégage de ces hybridations fusionnelles est puissamment groove, carrément jubilatoire, infiniment dansante ! Laissez-vous donc brasser !
ANNE PACEO « S.H.A.M.A.N.E.S »
Scène Théâtre de Verdure – 20h45
Charlie Haden a dit d’elle : « Elle m’a immensément impressionné par son talent, sa musicalité et son dévouement à sa forme d’art. Son style personnel et « son » si particulier font d’elle une musicienne unique. » Leader et compositrice fertile, Anne Paceo a su inventer un style singulier et identifiable dès les premières mesures. En témoignent ses 3 Victoires de la musique, « Artiste jazz de l’année » en 2019, « Artiste jazz de l’année » en 2016, « révélation jazz » en 2011, et sa discographie prolixe, qui l’ont emmenée jouer dans 45 pays sur les 5 continents. Avec six albums et deux EP à son actif, Anne Paceo se joue des codes et des styles, mettant un point d’honneur à briser les frontières et rechercher des alchimies très particulières entre les musiciens qui composent ses groupes. D’abord repérée comme accompagnatrice, elle joue professionnellement depuis ses 19 ans auprès des plus grands noms de la scène musicale française et internationale, Archie Shepp, Rhoda Scott, Christian Escoudé, Marcel Azzola, Henri Texier, Andy Sheppard, Alain Jean-Marie, Leyla McCalla, Philippe Catherine, Sandra Nkaké, Emmanuel Bex, Michel Legrand, Jeanne Added, Melissa Laveaux, China Moses…entre autres. Son 7e album “ S.H.A.M.A.N.E.S “ est sorti le 25 Mars dernier. Anne Paceo s’impose au premier rang des créatrices capables de mêler l’art du songwriting avec la force suggestive de l’improvisation.
DELUXE
Scène Massena – 21h15
De leur album Stachelight (Janvier 2016) à Boys & Girl (Juin 2019) et Boys & Girl Suite et Fin (Mars 2020), les six amis Kilo, Kaya, Pietre, Soubri, Pépé et Liliboy ont réalisés plus de 500 dates en France et dans le monde (Italie, Suisse, Belgique, Allemagne, Royaume- Uni, Chine, USA, Australie...). Profitant du confinement pour rejouer ses classiques, Deluxe sortait en Juillet 2020 un nouvel album « En Confinement », et est en préparation d’un nouvel album prévu pour Printemps 2022 ! Sur scène, des costumes encore plus déjantés, colorés et brillants, à l’intérieur d’une scénographie totalement revisitée, qui laissera encore plus de place à leur explosivité́ et leur dynamisme communicatif. Sans oublier leur emblématique moustache qui sera encore une fois mise à l’honneur. Deluxe nous a ainsi préparé́, une performance musicale et visuelle encore plus folle, alors « si ça t’a plu, reviens moustachu »
AVISHAI COHEN TRIO
Scène Théâtre de Verdure – 22h30
Il y a quelques mois, le contrebassiste israélien Avishai Cohen faisait paraître son album symphonique « Two Roses » le « projet d’une vie » dira-t-il lui-même. Faisant suite à cet album couronné de succès et chroniqué dans plus d'une centaine de revues à travers le monde, Avishai Cohen revient au trio jazz et fait son grand retour avec une formation éblouissante : Elchin Shirinov, toujours au piano et, à la batterie, l’arrivée de la jeune Roni Kaspi, musicienne exceptionnelle qui a rejoint le groupe en tournée à l’été 2021. Ce nouvel album « Shifting Sands », enregistré au mois d’août 2021 et qui est paru en Mai 2022 sur label naïve, renoue avec l’alchimie si particulière qui fait le charme de la musique d’Avishai Cohen : grandes lignes mélodiques, rythmes divers et recherchés et une élégance musicale si particulière qui n’appartient qu’à lui.
PARCELS
Scène Massena – 23h00
Parcels a toujours été un groupe extrêmement contrasté : des jeunes types de Byron Bay, haut lieu du surf australien, qui se sont terrés dans la sinistre utopie nocturne berlinoise pendant plusieurs années. Du haut de leurs vingt ans, ils se démarquent sur la scène musicale actuelle : un groupe de rock au beau milieu d’une pop ingénue et des formules dance. Cinq mecs tout droits sortis d’une carte postale de la Californie des années 70, ils ont trouvé un son unique, un savant mélange de disco éphémère et d’exotica, de soft rock et de pop des sixties avec une prédilection pour les mélodies entraînantes. Un style imparable qui leur permet de totaliser 200 000 albums vendus dans le monde, plus de 200 millions d’écoutes en streaming, des tournées mondiales, des concerts avec Phoenix et Air, légendes françaises s’il en est, un premier passage télé aux États-Unis sur le plateau de Conan O’Brien, un autre à Coachella et un premier single produit par Daft Punk, excusez du peu. Ils sont revenus avec un ambitieux 2ème album, intitulé Day|Night, un double album qui n’est pas un mince exploit avec pas moins de 19 chansons et un paquet d’introspection. Le titre « Nightwalk », en particulier, est subtilement riche et leur plus expérimental à ce jour avec un son de pas dans un fourré luxuriant pendant la nuit ponctué par la voix tendre de Jules Crommelin et quelques accords de jazz par Patrick Hetherington.
LUNDI 18 JUILLET 2022
--------------------------------------------------
YESSAI KARAPETIAN – RISING STARS JAZZ AWARD WINNER
Scène Théâtre de Verdure – 19h30
Après des prestations live remarquées avec Guillaume Perret (A Certain Trip, 12 levers de Soleil) ou au sein du trio ONEFOOT pionnier d'un jazz « next gen » français, Yessaï Karapetian, pianiste et compositeur franco-arménien, vole désormais de ses propres ailes, bien décidé à faire des étincelles. A la basse, on retrouve Marc Karapetian, le frère du leader, qui enregistre et se produit également avec l’inégalable Tigran Hamasyan. Théo Moutou officie à la batterie, tandis qu’on se délecte des notes du guitariste Gabriel Gosse (un génie que l’on retrouve chez Christian Scott, Eddy de Pretto ou encore Katerine). Le saxophoniste Mounir Sefsouf vient compléter la formation cosmopolite et iconoclaste imaginée par Karapetian. Cinq jeunes musiciens français à l’état d’esprit conquérant, originaires d'Arménie, de Guadeloupe, de la Réunion et d'Algérie, pour qui la musique et l’humain ne font qu’un. Karapetian a passé un an aux Etats-Unis au prestigieux Berklee Global Jazz Institute, où il a beaucoup appris aux côtés de grands noms tels que Danilo Perez, Joe Lovano, John Patitucci, Terri Lyne Carrington, Dave Liebman et bien d'autres. Yessaï Karapetian fut double lauréat dans la catégorie étudiant du prestigieux DownBeat Magazine en tant que soliste ET compositeur de l’année, tout en remportant avec son quintet le prix du Concours National de La Défense Jazz Festival... Il est également lauréat du LetterOne Rising Star, dont le Nice Jazz Festival est membre.
LOUS AND THE YAKUZA
Scène Massena – 20h00
Lous and the Yakuza est une jeune artiste, auteure-compositrice-interprète qui a passé son enfance entre le Congo, la Belgique et le Rwanda. Elle étudie la philosophie, apprend le solfège, écrit des textes et poursuit son rêve de carrière dans la chanson. Sa passion la pousse à produire indépendamment 7 EP, 52 titres. À 22 ans, elle signe chez Columbia Records via Sony Music en France. Lous se fait connaître après la sortie de son premier single Dilemme en septembre 2019, morceau de son album Gore produit par El Guincho. Ses textes percutants, sensibles, et engagés confirment que le phénomène Lous & The Yakuza est une vraie révélation. Elle a adopté son nom d’artiste à partir de l’anagramme Soul (âme) source de son inspiration musicale et Yakuza, le nom qu’elle utilise pour décrire son équipe de collaborateurs. Son style est une combinaison de trap, de R&B et de pop, porté par des instrus d’une efficacité redoutable. En plus de la musique, en tant qu’artiste éclectique, elle est l’égérie de la fameuse maison de haute-couture Louis Vuitton, a traduit l'oeuvre « The Hill We Climb » de la poétesse américaine Amanda Gorman en février 2020. Elle a eu également l’occasion de présenter ses peintures dans une galerie d’art lors de l'événement Colors à Paris et de designer un immeuble pour un espace de co-working à Bruxelles.
GERALD CLAYTON TRIO
Scène Théâtre de Verdure – 20h45
Gerald Clayton est la définition même de la classe. Le pianiste et compositeur américain a été nommé à six reprises aux Grammy Awards. La suite logique de son parcours prometteur déjà bien entamé : il devient Blue Note Artist en 2020 avec la sortie de « Happening : Live at the Village Vanguard ». Il revient avec « Bells On Sand », son deuxième album pour Blue Note Records. L'album explore l'impact et l'abstraction du temps à travers onze titres en osmose avec son mentor Charles Lloyd au saxophone, le père John Clayton à la basse, l'ami de longue date Justin Brown à la batterie, et le nouveau collaborateur MARO au chant. « Chaque musicien de ce disque représente un aspect différent de l'axe du temps et de ses sables mouvants », explique le célèbre pianiste-compositeur. « Mon père et Charles Lloyd, qui a été un mentor pour moi, représentent mon passé et l'héritage qu’ils m’ont amené ; Justin Brown, mon “frère” musical, représente mon présent ; enfin, MARO, mon ami, représente mon avenir. » Une intimité sans fioritures façonne la musique. Le désir de Clayton de partager davantage de lui-même avec le public et ses amis artistes a une influence déterminante sur ses choix musicaux et sur son travail. Son élégance et sa finesse lui ont valu de jouer et enregistrer avec Diana Krall, Ben Wendel, Dianne Reeves ou encore Terence Blanchard. Cet ancien élève de Billy Childs a également été le pianiste de Roy Hargrove...
CELESTE
Scène Massena – 21h15
Certaines personnes sont nées pour chanter. Celeste, 27 ans, est définitivement l'une d'entre elles. Réactivant l'esprit des grands chanteurs de soul, son album « Not Your Muse », émouvant et sincère, aborde les thèmes poignants de la croissance, du départ, de l'amour non partagé et de la recherche de sa place dans l’univers. Le tout avec une voix lumineuse comme on en trouve peu. Née à Los Angeles, elle a déménagé à Dagenham (En Angleterre) lorsqu'elle était enfant, avant de s'installer à Brighton avec sa mère. En grandissant, elle écoutait la musique de ses grands-parents : la première chanson qu'elle se souvient avoir entendue est le chef-d'oeuvre de soul classique d'Aretha Franklin, Chain of Fools. Sa mère lui faisait écouter The Clash ou The Specials, elle s'imprégnait des sons classiques des années 70 et 80 plutôt que de la pop moderne. En 2019 sortait un EP remarquable et remarqué, « Lately », écrite avec le collectif jazz/hip-hop Gotts Street Park de Leeds. Mais c’est finalement avec l’album suivant, « Not Your Muse » , que la consécration arrive pour Celeste, avec notamment une entrée à la première position des charts UK. Sur ce premier album, elle fait encore davantage état de sa puissance vocale hors-normes, se plaçant en concurrence directe avec des chanteuses de la trempe d’Adele. Mais il serait malhonnête de comparer Celeste tant elle est unique sur la scène musicale.
MELODY GARDOT
Scène Théâtre de Verdure – 22h30
Avec « Worrisome Heart », son premier album brillant en 2008, la jeune chanteuse, auteure et compositrice américaine Melody Gardot a mis tout le monde d'accord, comme ce fut le cas pour une certaine Norah Jones en 2001. Chanteuse de jazz, la jeune femme au prénom prédestiné revient pourtant de loin. C'est lors de sa longue convalescence d'un accident gravissime qu'elle a jeté les bases de sa musique. Son deuxième opus « My One and Only Thrill » est l'un grand succès des ventes de jazz en 2009. Le suivant, The Absence (2012), se pare de nouvelles saveurs latines. Trois ans plus tard, « Currency of Man » voit la chanteuse adapter sa voix fragile et brumeuse à la soul historique. Un album enregistré en public lors d'une tournée européenne paraît en 2018, avant la sortie deux ans après de « Sunset in the Blue », pour un retour au jazz sous forme de reprises de standards et de compositions originales. Dans cet opus, disque de platine, Melody Gardot a retrouvé l’équipe de « My One and Only Thrill », soit le producteur Larry Klein, l'arrangeur et compositeur Vince Mendoza et le légendaire ingénieur du son Al Schmitt. Cette année, avec son dernier album “Entre Eux Deux”, véritable hymne à l'amour à sa ville d'adoption Paris et à la culture française, elle nous livre ici peut-être son album le plus Jazz et certainement le plus intime de sa carrière.
H.E.R.
Scène Massena – 23h00
Trois lettres qui ne nécessitent pas d'explication. En cinq ans avec 21 nominations aux Grammy Awards et 4 victoires à ce jour, l'auteure compositrice interprète et multi-instrumentiste H.E.R. a connu un parcours incroyable, ponctué de projets inspirants et de récompenses qui l'ont rapidement hissée au rang de superstar.
H.E.R. a démarré l'année 2021 de la plus belle des manières en remportant deux Grammy Awards chanson de l'année pour « I Can't Breathe » et meilleure chanson R&B pour sa contribution à « Better Than I Imagined » de Robert Glasper, ainsi qu'un Academy Award pour sa puissante chanson « Fight For You » du film Judas and the Black Messiah de Warner Bros. Pictures. Nommée meilleure artiste féminine R&B/Pop aux BET Awards 2021, H.E.R. termine l'année avec un nombre impressionnant de nominations aux Grammy Awards, dont la chanson de l'année pour "Fight For You" et l'album de l'année pour son récent album « Back of My Mind ». H.E.R. a accumulé près de 8 milliards de flux audio vidéo combinés dans le monde entier, y compris les projets à succès H.E.R. (certifié Platine par la RIAA), I Used To Know Her (certifié Or par la RIAA) et Back Of My Mind, qui comprend le single « Damage », maintenant nommé deux fois Platine aux Grammy Awards. Au fil des années, H.E.R. a captivé le public grâce à d'innombrables prestations exceptionnelles, dont le Super Bowl LV, les CMT Music Awards avec Chris Stapleton, les 72e Emmy Awards, les Grammy Awards (2x), le Saturday Night Live, les Billboard Music Awards, l'émission Soul of a Nation sur ABC, l'hommage à Elton John sur iHeart Radio, Let's Go Crazy : The Grammy Salute to Prince.
MARDI 19 JUILLET 2022
--------------------------------------------------
SAMARA JOY
Scène Théâtre de Verdure – 19h30
Avec une voix aussi douce que le velours, l'étoile de Samara Joy semble monter à chaque prestation. Après avoir remporté le concours international de jazz vocal Sarah Vaughan en 2019, elle vient de terminer l'enregistrement de son premier album, dans lequel Samara est accompagnée par le Pasquale Grasso Trio. Cette étoile montante réside toujours dans sa ville de naissance, le quartier de Castle Hill dans le Bronx, à New York. Samara a découvert le jazz lorsqu'elle fréquentait la Fordham High School for the Arts, où elle se produisait régulièrement avec le groupe de jazz, et a fini par remporter le titre de meilleure chanteuse au concours Essentially Ellington du JALC. Bien qu'elle n'ait que 21 ans, Samara s'est déjà produite dans de nombreuses grandes salles de jazz de New York et a travaillé avec des grands noms du jazz comme Christian McBride, Pasquale Grasso, Jon Faddis, Kirk Lightsey, Cyrus Chestnut et le Dr Barry Harris, maître du jazz du NEA. Sur son premier album éponyme (paru en juillet 2021 sur Whirlwind Recordings) Samara interprète les standards du jazz et du Great American Songbook.
CIMAFUNK
Scène Massena – 20h00
Cimafunk est devenu la révélation musicale cubaine de l’année 2018 avec son thème « Me Voy », qui lui a valu d'être désigné « artiste de l'année » par le magazine Vistar et de recevoir le prix Lucas de la vidéo la plus populaire. Il a battu des records d’assistance dans des salles iconiques à Cuba et mondialement, avec des milliers de fans excités de danser sur le groove du funk afro cubain et des milléniaux reproduisant son style et son apparence, qui s'inspire fortement de ses racines africaines et des showmen noirs du 20e siècle. Le nom de Cimafunk fait référence à son héritage de « cimarrón », des Cubains d'origine africaine qui ont résisté et échappé́ à l'esclavage, ainsi qu'à l'essence de sa musique qui vise à subvertir les sons conventionnels en innovant avec les rythmes. En faisant ressortir le meilleur des rythmes et des traditions cubaines et en y infusant des sons et des styles d'Afrique et des États-Unis, Cimafunk a créé́ quelque chose d'unique et de spécial, non seulement en termes de musique mais aussi des valeurs qu'il défend. Nommé par Billboard comme un « Top 10 des artistes latins à suivre », Cimafunk vole la vedette au festival de musique South by Southwest 2019 et a effectué́ une tournée agressive aux États-Unis et en Europe.
MICHEL PORTAL MP85
Scène Théâtre de Verdure – 20h45
On ne présente plus Michel Portal. A 85 ans, tout à la fois monstre sacré incontesté de la scène jazz européenne et éternel électron libre, soucieux de ne jamais “se fixer” une fois pour toute dans un style ou dans un genre. Avec son dernier opus « MP85 », le compositeur et multi-instrumentiste signe l’exact opposé de l’oeuvre testamentaire que d’aucuns escompteraient de lui à cet instant de sa carrière ! Porté par l’énergie d’un nouveau groupe entremêlant allégrement générations et traditions musicales, Michel Portal, loin de mettre au propre pour la postérité quelques « moments choisis » d’une vie dédiée corps et âme à la musique, poursuit avec « MP85 » cette quête existentielle et artistique qui depuis plus de 60 ans le pousse à se remettre chaque fois « en jeu » et en mouvement.
Délicieusement inclassable—lyrique, virtuose, spontanée et sophistiquée—, cette musique de l’instant présent, d’une totale liberté et définitivement affranchie de toute notion d’avant-garde et de classicisme, prend une nouvelle fois la tangente !
C’est en cherchant constamment à préserver l’équilibre entre la poésie et la spontanéité de ces mélodies intimistes d’une bouleversante pureté gestuelle et la luxuriance d’une production sophistiquée empruntant ses sonorités et ses rythmes à tout l’éventail des formes musicales contemporaines, que Michel Portal et Bojan Zulfikarpasic (pianiste majeur de la scène européenne contemporaine, partenaire essentiel du clarinettiste depuis près de 25 ans mais aussi producteur et directeur musical) , ont su donner tout du long une cohérence miraculeuse à l’ensemble.
MARCUS MILLER
Scène Massena – 21h15
C’est une évidence pour tout le monde de considérer désormais Marcus Miller comme l’un des artistes les plus influents de notre époque. Il faut dire qu’au sommet de son art depuis plus de 30 ans, il a remporté pas moins de deux Grammy Awards aux USA ; le Prix Edison pour l’ensemble de son oeuvre jazzistique en Hollande en 2013 ; la Victoire du Jazz en France en 2010 ; et en 2013 a été nommé Ambassadeur pour la paix par l’UNESCO. Sa sonorité de basse si caractéristique a fait le bonheur d’un nombre infini d’artistes majeurs : Ses collaborations allant de Bill Wither (« Just The Two Of Us ») à Chaka Khan, en passant par David Sanborn, Herbie Hancock, Eric Clapton, Aretha Franklin, George Benson, Elton John ou encore Bryan Ferry. Miller a également laissé une marque indélébile dans la carrière d’artistes aussi variés et talentueux que David Sanborn, Roberta Flack, Aretha Franklin, Chaka Khan, Al Jarreau, Bob James, Lalah Hathaway ou encore Wayne Shorter.
Pour autant sa collaboration artistique la plus remarquable demeure incontestablement celle nouée au début des années 80 avec Miles Davis, qui a donné naissance à trois albums majeurs, acclamés par la critique — dont le plus célèbre demeure le révolutionnaire “Tutu”. Avec son projet actuel, l’électrisant « Laid Black » ne manquera pas de ravir et d’exalter les fans les plus exigeants de Marcus Miller en continuant de le propulser au firmament des grandes stars mondiales du jazz, de la fusion, du funk et de la soul.
YOUN SUN NAH QUARTET
Scène Théâtre de Verdure – 22h30
Tout juste 20 ans après la sortie de « Light For The People », l'album qui l'a présentée au public français, la chanteuse coréenne Youn Sun Nah a publié son nouvel opus intitulé « Waking World » en ce début d’année, le premier dont elle a écrit l'ensemble des paroles et de la musique : 11 chansons fidèles aux différents univers de sa discographie, empruntant tantôt au jazz, à la pop, au folk et aux musiques du monde et révélant de nouvelles dimensions cinématographique et poétique. Le sillon de celui-ci est empreint de sa propre histoire : Youn Sun Nah est née et a grandi à Séoul dans une famille passionnée par la voix ; son père était chef de choeur et sa mère actrice de comédies musicales. Elle apprend le piano dans son enfance mais se consacre essentiellement à ses études générales jusqu'à ce qu’elle obtienne son diplôme de Lettres à l’Université de Konkuk en 1992. L’année suivante, elle est invitée par le Korean Symphony Orchestra pour chanter des gospels. Francophile, amatrice de chansons, elle vient à Paris durant l’automne 1995.Au tournant des années 2000, elle fait ses premières tournées. Le début d’une longue liste de distinctions qui sera ponctuée par une décoration de l’insigne de Chevalier des Arts et des Lettres en 2009 et par le Prix Sejong de la Culture en 2014. Le Théâtre National de Corée lui confie la direction artistique de l'édition 2015 du festival de musiques traditionnelles coréennes Yeowoorak. En 2017, elle participe au concert mondial de la Journée Internationale du Jazz à La Havane, aux côtés notamment de Herbie Hancock, Regina Carter, Esperanza Spalding et Antonio Sanchez.En décembre 2020, éloignée de la scène en raison de la crise sanitaire mondiale, elle assure la direction artistique et la réalisation de l’album Arirang : the name of Korean vol.8, dans lequel se rencontrent à distance des musiciens traditionnels coréens (Heo Yoon Jeong, Aram Lee…) et des jazzmen européens (Vincent Peirani, Andy Sheppard, Samuel Blaser…). Elle revisitera sur scène son nouvel opus, répertoire inédit, avec un groupe qui l'est tout autant : une formation voix-basses-guitares-claviers. L’américain Brad Christopher Jones y croisera cordes et âmes avec les compatriotes Thomas Naïm et Tony Paeleman. Chacun sera équipé de son instrument dans sa version acoustique et de son pendant électrique, laissant présager que les changements de climats propres aux spectacles de Youn Sun Nah seront plus que jamais au rendez-vous !
IGGY POP
Scène Massena – 23h00
Faut-il encore présenter le parrain du punk américain, cette figure de l’underground new-yorkais, des déhanchés impossibles et auteur de titres aussi culte que « I wanna Be Your Dog » et « Lust For Life » ? A 74 ans, dont plus de 57 années de carrière, l’Iguane s’offre aujourd’hui la liberté sur la tournée de Free, son dix-huitième album solo aux accents de jazz expérimental. Sobre, apaisé, l’Américain délaisse ses danses du feu pour jouer en live, son dernier album, dans un cadre intimiste proposant une proximité électrique avec le public. Le crooner sera accompagné par Leron Thomas, Sarah Lipstate et les musiciens français Florian Pellissier, Tibo Brandalise, Kenny Ruby et Greg Fauque, lors d’une série de concerts assis en salle, pour un instant de liberté décomplexé.
La billetterie ouvrira ce lundi 11 avril à 10h sur le site www.nicejazzfestival.fr
Un tarif préférentiel sera proposé jusqu’au 11 mai prochain avec une offre à 40 € pour assister aux 6 concerts de la soirée. Après le 11 mai, le tarif sera de 45 euros pour le tarif par soirée.
Le Nice Jazz Festival reste un des événements les moins chers de France avec 6 groupes proposés chaque soir.
****Rappel historique****
→ 1er festival de jazz au monde organisé à Nice en 1948 à l’Opéra.
Louis Armstrong, Stéphane Grappelli, Django Reinhardt, Rex Stewart faisaient partie de cette première programmation.
→ Quelle fierté ! Un héritage que la Ville a réussi à perpétuer en organisant un festival devenu incontournable tant auprès des artistes que du public.
→ En 2011, pari de reprendre le Nice Jazz Festival en régie. Nice est la seule ville à organiser et à porter un festival de cette ampleur en France, avec près de 200 de nos agents municipaux.
Comments