Soixante-dix ans après la mort d’Henri Matisse (1869-1954), il est frappant de constater à quel point son oeuvre est encore aujourd’hui source d’un inépuisable émerveillement. Extraordinairement ouverte et diversifiée, la production de l’artiste peut être lue de multiples manières. Cette oeuvre qui s’adresse à chacun d’entre nous a fait entrer la figure de Matisse dans la culture populaire universelle. Un parcours chrono-thématique, déployé sur quatre niveaux, met en lumière la diversité des collections du musée et invite à la découverte ou à la redécouverte de l’oeuvre du maître.
Fruit d’une histoire singulière, la collection du musée s’est constituée grâce à la générosité d’Henri Matisse et de sa famille. En 1953, un an avant sa mort, l’artiste donne à la Ville de Nice un ensemble d’oeuvres à l’origine du musée monographique actuel dont l’iconique Nature morte aux grenades (1947). Amélie Matisse complète cet ensemble en 1960 par le legs d’oeuvres comprenant notamment des peintures et près d’une centaine de dessins. Ses enfants et leurs héritiers perpétuent ce geste par le don de sculptures, gravures, livres illustrés, gouaches découpées comme le Nu Bleu IV (1952) et d’objets de sa collection personnelle qui concourent à la connaissance d’un des artistes les plus importants du xxe siècle.
Issue des fonds d’ateliers d’Henri Matisse, la collection, publique, est aujourd’hui l’une des plus importantes dans le monde. Elle offre un panorama représentatif du travail de l’artiste, souligne la diversité des médiums qu’il a employés et nous permet de mieux saisir ses expérimentations esthétiques, tout en accédant à la part intime que ces « Matisse de Matisse » révèlent.
Situé à quelques mètres de son ancien atelier du Régina, à Nice, là-même où l’artiste a créé pendant plus de trente ans de sa vie, le musée a pour mission d’explorer la réception de l’oeuvre de Matisse. Il consacre actuellement des expositions-dossiers ou des contrepoints au coeur de ses collections, tel celui intitulé « Le pouvoir bouleversant de la couleur » dédié à Yves Klein et présenté au premier étage du musée.
Une proposition d’accrochage d’Aymeric Jeudy
Conception graphique : Studio Matters
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